Historique
D'abord un retour sur Shelby. Eleveur de poulets
au Texas, il se distingue en tant que pilote, remportant de nombreux titres
aux USA, et culminant en 1959, remportant les 24 Heures du Mans sur une Aston
Martin co-pilotée par Roy Salvadori (seule victoire d'Aston au Mans).
A l'époque, hors les coûteuses italiennes, les pilotes US sont
fans de roadsters anglais, Austin Healey en tête. Mais la nature ayant
doté Shelby d'un coeur capricieux, il arrêta la compétition
en tant que pilote, et n'eut qu'une idée, construire une auto de course,
juste pour le sport, la course. Vint la quête d'un roadster à quatre
roues indépendantes, (AC Ace) et d'un moteur (refus de Chrysler (Corvette)
et accord de Ford). Et voilà un V8 260ci monté dans une AC, c'est
le début de l'aventure Cobra...
Les Cobra gagnent, battent les Ferrari (titre constructeur GT en 1965 avec le
coupé 289 Daytona Cobra), et Ford se mettant à la compétition
(GT40), veut une version de pointe pour son succès populaire qu'est la
Mustang.
Le monsieurtout désigné pour ça, c'est Shelby.
Shelby American se met au boulot pour créer une version SCCA (Sport Car
Club of America) catégorie B, sachant qu'il faut au moins 100 exemplaires
homologués et donc qu'il faudrait vendre une version street. La GT350
est née, pour la course. La base est un fastback GT, le moteur quant
à lui est tout désigné, c'est le 289 préparé
Cobra (le 289HP (HP, pour High Power, parceque différent du 289 de base,
bas moteur renforcé...) est un des moteurs qui est monté sur les
Mustang...).
Les versions de base font 306hp (271 hp pour la version Mustang GT), les versions
supérieures 330hp (et sur les Cobra 380hp). Ces deux motorisations seront
montées officiellement chez Shelby, et aussi des versions à compresseur
en 1966. les débuts en compétition de la GT350 se font le 14 février
1965 à Green Valley, Texas, aux mains (expertes et surtout expérimentées)
de Ken Miles.
La première photo montre les nouvelles usines de Venice, Californie,
où sera montée la GT350, sur la deuxième mon héros
;), sur la troisième un mécano soude le point d'ancrage du bras
de guidage de l'essieu arrière spécifique à la GT350, la
quatre les GT sur le parking avec leurs soeurs Cobra racing en pénurie
de roue fin 1965, la cinq la chaîne de montage ultra moderne, la six une
GT350R et une street, la sept montre des GT350 neuves dont une seule est équipée
de l'option (et oui c'est une option) des bandes dites "Le Mans",
et la dernière le V8 289HP.